mardi 24 juillet 2012

Berliner U-Bahn - In Fahrt seit über hundert Jahren



Jürgen Meyer-Kronthaler
Klaus Kurpjuweit
197 Pages
be.bra verlag 2009


Cet ouvrage, enrichi de nombreuses photographies, se décompose en plusieurs chapitres organisés le plus souvent selon un ordre chronologique : le temps de l’Empire, la République de Weimar, le Troisième Reich, l’après-guerre, la ville de Berlin divisée et enfin réunifiée.

Le métro à Berlin est l’héritier d’une très longue histoire. Les premières démonstrations de circulation sur rails ont lieu dès mai 1879. Un tram voit le jour en mai 1881 sous l’impulsion de Werner Siemens qui rêvait de trains aériens dans toute la ville tant il était admis à l’époque que le sous-sol sablonneux de Berlin ne pourrait pas supporter un métro souterrain. En plus du futur Baron Siemens, le livre s’intéresse dans ses premières pages à l’architecte d’origine suédoise Alfred Elias Grenander ainsi qu’à Ernst Reuter, futur maire de Berlin après la guerre, qui fut à l’origine de la création de la BVG  en 1928-1929.

La firme AEG a ainsi demandé les premières autorisations en vue de la réalisation d’un train rapide en 1891 alors que le métro de Londres avait déjà commencé à circuler l’année précédente. C’est le succès du métro de Budapest, inauguré en 1896, qui allait finalement accélérer le processus d’autorisation notamment de la part de la police.

Le métro berlinois a finalement été inauguré le 15 février 1902 et a commencé à circuler effectivement le 18 depuis la gare de la Stralauer Tor à Friedrichshain en direction de la Potsdamer Platz.  En 1903, pas moins de 32 millions de passagers ont été transportés sur toute l’année. En 1907, un nouveau record est établi : 170.000 passagers prennent le métro en une seule et même journée. En septembre 1908 a lieu la première collision mortelle. Malgré ce tragique accident, le métro se développe dans les villes encore autonomes de Schöneberg et Willmersdorf avant l’avènement du Grand Berlin en 1920. En 1913, la Spree est traversée pour la première fois du Spittelmarkt vers Alexander Platz alors que la Station de la Uhlandstrasse à l’ouest de la ville est inaugurée la même année. Le rythme de la construction des nouvelles stations va considérablement se ralentir avec la première guerre mondiale et il faudra attendre 1922 pour la reprise des inaugurations vers Neu Westend puis la progression de la ligne nord-sud.



Si pendant les jeux olympiques de 1936, le métro berlinois a transporté plus d’un million de passagers par jour, le métro souterrain n’allait offrir aucune protection face aux bombes qui allaient s’abattre sur Berlin plusieurs années plus tard. En avril 1945, le réseau allait être détruit à plus de 75 %. Après la guerre, tous ses tronçons redeviennent opérationnels en 1947 avant que le métro ne subisse les effets du blocus de la ville en 1948. Un an plus tard, au moment de la création de la RFA et de la RDA, six lignes relient les parties est et ouest de la ville. En effet, seule la ligne E (actuelle ligne 5) ne traverse uniquement que Berlin Est.

Avec la construction du mur en août 1961, commencent à apparaître les gares dites « fantômes ». Selon le petit lexique en fin d’ouvrage, il s’agit des stations de métro situées sur le territoire de Berlin-Est que les trains de la BVG de l’ouest devaient traverser sans marquer d’arrêt. En réalité, ces gares restaient toujours occupées notamment par les gardes chargés de les surveiller, gardes eux-mêmes emmurés tellement la tentation de passer de l’autre côté était grande. En réalité, il existait deux types de gares fantômes. Certaines étaient totalement fermées à toute circulation et d’autres n’étaient fermées que pour certaines lignes et certaines voies. On pense par exemple à la gare de l’Alexanderplatz. Nous conseillons à ce propos la visite de l’exposition permanente sur les « Geistbahnhöfe » qui se trouve à la station de S-Bahn Nordbahnhof.

Après l’ouverture de la frontière entre l’Autriche et la Hongrie à la fin de l’été 1989 et surtout après la destitution d’Erich Honecker, la BVG a commencé à se préparer à un afflux de personnes venues de la partie est de la ville. En novembre 1989, la station Jannowitzbrücke sur la ligne 8 est la première qui est rouverte et ce conjointement par les services de la BVG (ouest) et BVB (est). En janvier 1990, il est mis un terme à la gratuité dont bénéficiaient les habitants de l’est dans les transports en commun de Berlin-ouest. Les contrôles d’identité aux stations-frontières ont disparu en avril 1990. On attirera l’attention du lecteur sur les changements de noms de certaines stations à l’est de Berlin comme dans le quartier de Prenzlauer Berg la station Dimitrovstrasse qui est redevenue celle d’Eberswalder Strasse, la station de la Grotewohlstrasse devenue celle de la Mohrenstrasse ou encore celle du Stadion der Weltjugend devenue la Schwartzkopffstrasse.

Si le métro s’est parfois très bien mêlé à la nouvelle architecture berlinoise, comme sur la Potsdamer Platz, d’autres lignes ont été beaucoup plus controversées. On pense ainsi à la ligne U55 entre la gare centrale (Hauptbahnhof ancienne Lehrterbahnhof), la chancellerie et la Porte de Brandebourg.

Berlin est toujours aujourd’hui le lieu de travaux perpétuels visant à améliorer la qualité et la densité du réseau de métro.   



dimanche 24 juin 2012

Die Berliner Currywurst

Petra Boden
Die Berliner Currywurst
223 Pages (2010)
be.bra verlag GmbH
Petra Boden, qui s'est spécialisée dans l'histoire de la culture allemande, construit son ouvrage sur un constat irréfutable : la saucisse au Curry est devenue un objet culte, un symbole de Berlin et ce dans tous les quartiers comme au sein de toutes les classes sociales. 

Plutôt que de s'attarder sur les polémiques quant aux origines de cette saucisse, par exemple entre Hambourg et Berlin, l'auteur s'attache notamment à décrire son cheminement des classes ouvrières et populaires jusqu'aux tables de l'Hôtel Adlon sur la Pariser Platz au pied de la Porte de Brandebourg.  

Pour ce faire, son livre est organisé en sept chapitres qui sont autant d'occasions de déguster une saucisse, de vivre au contact des vendeurs et de leurs clients au cours d'une seule et même journée : saucisse au petit-déjeuner, le matin, pour le déjeuner, pour le goûter en lieu et place d'un gâteau, au cours de la nuit....
Petra Boden se concentre sur plusieurs Imbiss emblématiques dont les histoires se croisent et se recroisent : Konnopke à Prenzlauer Berg, Curry 36 à Kreuzberg, Krasselt à Steglitz ou encore Bier entre autres sur le Kudamm.

La création de la Currywurst est communément attribuée à  Herta Heuwer. Cette dernière a développé en septembre 1949 une sauce appelée "Chillup"qui a été brevetée dix ans plus tard. En 1960, un an avant la construction du mur de Berlin, la famille Konnopke est la première à proposer une Currywurst à Berlin-Est. Depuis lors, les recettes de saucisses au curry, et plus encore de sauces, se sont multipliées à tel point qu'il est devenu difficile d'envisager une protection de la marque Currywurst à l'échelle européenne. En effet, si la saucisse de Nuremberg est protégée depuis 2003 et celle de Thuringe depuis 2004, le comité de défense des intérêts des producteurs de saucisses de tradition de Berlin a entamé des démarches similaires à l'été 2007. Pourtant, il existe toujours des différences notables sur ce qu'on entend par Currywurst qui font obstacle à cette reconnaissance. Ansi, si à l'est la saucisse est généralement sans boyau, c'est le contraire à l'ouest. Des différences substantielles existent encore et toujours sur les méthodes de préparation et de cuisson comme sur le contenu même de la sauce.

Au-delà des anecdotes sur la façon de commander des habitués (Stammkunden), sur ce qui fait le secret et le succès des quatre grands Imbiss cités, le livre de Petra Boden explique très bien comment la chute du mur a bouleversé la clientèle de chacun et ses habitudes. Ainsi, Konnopke a attendu longtemps après la chute du mur que de longues queues se reforment devant son Imbiss. Entre temps, les propriétaires ont dû faire évoluer leur menu en y intégrant par exemple les pommes-frites. Il a fallu s'habituer à de nouvelles règles administratives en matière d'occupation de l'espace public à des fins commerciales ou de protection des monuments classés. De la même façon, chez Curry 36, on se souvient avec émotion de l'arrivée des berlinois de l'est à partir de novembre 1989.

Qu'ils soient de l'est ou de l'ouest de Berlin, ces quatre Imbiss ont donc connu des changements importants dans leur clientèle. A l'ouest, ils ont pu bénéficier de l'ascension sociale de certains clients qui, restés fidèles à l'endroit fréquenté depuis leur enfance, ont contribué à faire évoluer son image. A l'est, après une période d'adaptation,  Konnopke sert une clientèle qui s'est diversifiée et internationalisée. Les anciens ouvriers peuvent côtoyer les artistes et autres professions libérales.

Les Imbiss mentionnés sont devenus des piliers de la vie sociale de leurs quartiers à tel point qu'ils sont devenus des sujets d'étude pour des documentaires produits par des télévisions étrangères. Mis en concurrence lors de compétitions, d'enquêtes et de sondages visant à déterminer une bonne fois pour toutes qui fait la meilleure saucisse au Curry de Berlin, les imbiss ont pu servir de décor aux séries télévisée ""Drei Damen vom Grill" ou même "Tatort". Le récent musée de la Currywurst consacre d'ailleurs une part de son exposition à la place de celle-ci dans la culture populaire allemande.

Une saucisse au Curry accompagnée d'une grosse portion de frites ("Pommes")
Konnopke Mai 2012  



samedi 21 avril 2012

La vie juive à Berlin après 1945


Laurence Duchaine-Guillon

La vie juive à Berlin après 1945
CNRS Editions, 462 pages (janvier 2012)






Dans cet ouvrage, Laurence Duchaine Guillon étudie la vie juive à Berlin du 8 mai 1945 au 1er janvier 1991, date officielle de la réunification des deux communautés juives de la ville. La combinaison de plusieurs perspectives fait toute l’originalité de cette étude. Il s’agit en effet d’analyser l’impact de la division de la ville sur la communauté juive et ses conditions de subsistance et de développement. Quelles sont été les conséquences de la cristallisation du conflit est-ouest, de la construction du mur et plus généralement de la guerre froide sur la communauté juive de Berlin ? Au-delà d’une neutralité toute illusoire, comment les communautés juives de Berlin-Ouest et Berlin-Est se sont positionnées par rapport à la rivalité exacerbée entre RFA et RDA ? Quelle est la nature des contacts qui ont persisté entre les deux ?

Pour répondre à l’ensemble de ces questions, l’auteur accorde une place prépondérante, parmi les sources utilisées, aux journaux des communautés de l’ouest et de l’est : « Der Weg » (paru de 1946 à1953), « Allgemeine » ou son pendant à l’est le « Nachrichtenblatt ». Son analyse est décomposée en cinq chapitres portant respectivement sur : la renaissance et la division, la démographie, les institutions communautaires dans Berlin divisé, les juifs de Berlin face aux idéologies et aux pratiques politiques et enfin la nouvelle culture juive.

Au lendemain de la guerre, il ne reste plus que 6.000 à 7.000 juifs à Berlin dont la grande majorité issue de mariages mixtes. Parmi les groupes de survivants, se trouvaient également des personnes ayant vécu dans la clandestinité, des survivants des camps ou encore des « rémigrés » revenus par exemple de Shanghai en août 1947. Les DP’s (personnes déplacées originaires en grande majorité d’Europe de l’Est) constituaient également une part importante de la population juive de Berlin.

Face à une situation de grande détresse, l’auteur souligne combien les organisations humanitaires ont joué un rôle essentiel et détaille en particulier le cas du Joint (American Joint Distribution Committee) dont l’interdiction dans Berlin-Est illustre déjà la séparation entre les deux communautés de la ville. Les juifs de Berlin, qui dans leur grande majorité ont choisi de rester dans leur ville plutôt que d’émigrer, ont pu susciter l’incompréhension de leurs coreligionnaires dans d’autres parties du monde. De même, leur communauté était trop déstructurée pour ne pas être sujette à des divisions, tant au niveau des pratiques religieuses que de l’origine de ses membres. Après des premiers signes au moment de la constitution des deux Etats allemands en 1949, la rupture se produit au cours de l’année 1953 alors qu’une vague d’antisémitisme sévit dans de nombreux pays d’Europe de l’Est. Cette dernière finit par atteindre la RDA en janvier 1953. En réaction, ce sont plus de 550 juifs qui sont passés d’est en ouest au printemps de cette même année.   

Dans le deuxième chapitre de son livre, Laurence Duchaine-Guillon décrit une communauté marquée par une forte disparité entre l’est et l’ouest et dont les éléments les plus jeunes, en forte minorité, ont de grandes difficultés à se reconnaître dans les choix des instances dirigeantes. Faisant suite à la problématique des mariages mixtes, est également évoqué le rôle particulier des femmes dans la transmission de l’identité juive à leurs enfants et aux jeunes générations. D’un point de vue socio-économique, la communauté se caractérise par un faible nombre d’actifs présents dans un nombre restreint de secteurs.

Au niveau des institutions, la séparation entre les deux communautés de l’est et de l’ouest s’est aussi achevée en 1953 bien avant la construction du mur. Toutes les deux prétendent incarner la ville dans son ensemble et fonctionnent sur un mode unitaire et centralisateur. Si les autorités de la RDA consentent à un effort financier important, c’est notamment pour maintenir dans le secteur est de la ville l’existence formelle d’une communauté juive. Les aides sont pour autant sans commune mesure avec celles octroyées à l’ouest où la vie institutionnelle est dominée par le « bloc » libéral de Heinz Galinski.

Une part importante de l’étude des institutions est consacrée aux cimetières : à Weissensee à l’est et sur la Scholzplatz à l’ouest.

Entre les deux ensembles, il existe une grande indifférence. La communauté de l’est se tourne par exemple plus communément vers la communauté juive de Budapest quand il est nécessaire de faire venir un rabbin. Les reproches de l’ouest à destination de l’est concernent eux, par exemple, le manque d’entretien du cimetière de Weissensee. Au-delà de l’action individuelle de ceux que l’auteur qualifie de « passeurs » comme le chantre Estrango Nachma, il faudra attendre la fin des années 1980 pour assister à un rapprochement significatif entre les communautés de l’est et de l’ouest qui doivent pourtant faire face à des problèmes semblables comme la lutte contre l’antisémitisme, une certaine forme de sécularisation ou encore un manque d’identification entre les membres de la communauté face à ses dirigeants.

Dans le quatrième chapitre, le cœur de cet ouvrage, l’auteur aborde la question de la place des juifs face aux idéologies et aux pratiques politiques. En dépit d’apparentes similitudes dans les Constitutions des deux Etats concernant les libertés de croyance et de pratique religieuses, ceux-ci semblent avoir développé deux mémoires bien distinctes concernant la Shoah. Pour la RDA, l’antifascisme était devenu la principale source de légitimité du régime. Sur l’ensemble des habitants de l’est devait rejaillir le prestige de l’Armée rouge et des résistants communistes contre le nazisme. Les origines juives de certains résistants comme Herbert Baum ont longtemps été occultées. De façon générale, l’antisémitisme est une conséquence d’un système de classes engendré par le capitalisme. Il est donc appelé à disparaître dans un Etat socialiste. 

Par contre, les autorités de la RDA soulignent abondamment les carences réelles de la RFA en matière d’épuration. Ainsi, des individus comme Heinrich Lübke, Theodor Oberländer ou encore Hans Maria Globke ont pu poursuivre de brillantes carrières dans l’administration en dépit de leurs passés nazis bien connus. Alors que du côté de la RFA, l’office central pour l’examen des crimes nazis n’a été créé qu’en 1958, la RDA a organisé dans les années 1960 plusieurs procès par contumace d’anciens nazis installés en RFA. C’est à cette période que les attaques visant à saper les fondements institutionnels de la RFA ont connu leur apogée. Dans le même temps, des attaques semblables ont eu lieu contre les Etats-Unis en plein mouvement pour les droits civiques.

A Berlin-Est, la communauté juive va même être mise à contribution à partir d’août 1961 pour défendre et justifier la construction du mur qualifié officiellement de « rempart antifasciste ». A l’Ouest, les relations entre la communauté juive et le Sénat vont aller en s’améliorant jusqu’à devenir très étroites à partir des années 1970. Ainsi, le traité de janvier 1971 reconnaissant la nécessité d’une communauté juive à Berlin marque un tournant fondamental après le vote de la loi sur les réparations en 1953 pour l’ensemble de la RFA.

Dans ce quatrième chapitre, l’auteur examine la multiplication des commémorations qui ont eu lieu en novembre 1988 pour le cinquantième anniversaire de la Nuit de Cristal. Pour la première fois, les deux parties de la ville ont cherché ensemble à coordonner certaines manifestations même si cela ne s’est pas fait sans rivalités. Si certains ont pu dénoncer à posteriori le caractère « carnavalesque » de ces manifestations, il n’en reste pas moins que des décisions importantes ont été prises à ce moment là comme la reconstruction de la synagogue de la Oranienburgerstrasse et celle du « Centrum Judaicum » (juillet 1988).

Face aux risques de récupération, la communauté juive se perçoit comme le gardien du souvenir alors qu’elle est parfois prise entre un antisémitisme persistant et l’apparition du philosémitisme où, pour caricaturer, le juif « alibi » est sollicité de toutes parts par ses nouveaux amis. Enfin, en conclusion de ce quatrième chapitre, l’auteur rappelle que certains juifs n’ont jamais abandonné un rôle de dissident.

Dans le dernier chapitre concernant la nouvelle culture juive à Berlin, l’auteur évoque l’interrogation formulée par Theodor Adorno : comment produire de l’art quand on est juif après Auschwitz ? De la culture judéo-berlinoise et de ses spécificités, il ne resterait que des ruines. Des écrivains ou intellectuels comme Kurt Tucholsky ou Walter Benjamin ont connu des destins tragiques mais le public juif et ses critiques manquent tout autant.

Parfois, les anciennes traces de la culture juive sont effacées ou refoulées. La reconstruction d’un musée juif de Berlin, après la destruction de celui de l’Oranienburger Strasse en 1938, a connu de multiples péripéties jusqu’à l’inauguration de la collection permanente de l’actuel musée en 2001.

Si les deux communautés ont des références culturelles communes comme Moïse Mendelssohn ou Felix Mendelssohn Bartholdy, certaines références sont idéalisées en fonction d’inclinaisons politiques ou idéologiques. Ainsi, Max Liebermann est reconnu à l’est surtout pour ses représentations du prolétariat alors que Marc Chagall a plus de succès à l’ouest car il est parfois perçu comme une victime de la révolution d’octobre. Ces différences entre l’est et l’ouest se ressentent quant aux relations entretenues avec les artistes de nationalité israélienne et avec l’Etat d’Israël lui-même. 

Le chapitre se termine sur la recherche des éléments qui pourraient constituer les bases d’une culture juive réunifiée.

Si, aujourd’hui, la communauté juive de Berlin compte environ 12000 membres, sa renaissance culturelle actuelle ne s’est pas faite uniquement avec l’arrivée de juifs de l’URSS mais repose donc sur des efforts entrepris dès la fin de la seconde guerre mondiale. 


Synagogue de la Rykestrasse
          Berlin Prenzlauer Berg (février 2012)



East Side Gallery
Berlin Friedrichshain (mars 2012)